top of page

Qui pour embaucher des libraires experimenté.e.s ?

Dernière mise à jour : il y a 1 jour

ree

Ami.es du livre, cette interrogation est pour vous ! Depuis quelques temps, je remarque qu'en librairie (mais peut-être est-ce pareil dans les autres métiers), on embauche de plus en plus de "débutant.es". Quand je dis "débutant.es", je parle de personnes ayant une alternance d'un ou deux ans en librairie ou de personnes n'ayant aucune expérience ou moins d'un an. Quand je dis librairie, je parle des petites librairies avec des équipes de cinq personnes ou moins.


Lorsque ces librairies souhaitent embaucher pour un poste, même à responsabilité, de plus en plus de personnes se tournent vers ces "débutant.es". On peut se réjouir de cette ouverture, qui doit, je crois, amener certainement du renouveau. Mais... Que dire de la professionnalisation du métier ? De sa spécialisation ? Et aussi, de la précarisation des personnes avec des savoir-faire, des connaissances plus approfondies ?


D'où mon interrogation : qu'est-ce qui motive ces gérant.es ou propriétaires de librairie à se tourner vers les "débutant.es" ? La peur de l'inconnu ? De la concurrence à leur propre savoir-faire ? L'envie de façonner le ou la salariée à l'image de la librairie ? La facilité d'embauche ? La difficulté de trouver un.e salarié.e qui accepte de travailler en zone rurale pour certaines d’entre-elles ? Car, je crois que le salaire est loin d’être le frein principal (les recommandations de la convention collective étant peu respectées dans ces structures).


Je tiens à préciser que j'ai la chance d'avoir fait partie de ces "débutant.es" qui ont reçu.es la confiance de gérant.es de librairie à leur début et ce de la part de plusieurs structures. Et si j'en mesure la chance (confiance dans le travail effectué, renforcement de la confiance en soi, apprentissage accéléré, diversification des tâches confiées), j'en vois aussi les écueils : tâches trop complexes pour mes compétences, surplus de travail sans oser dire non, difficulté à se détacher de "cette chance" pour prendre conscience des dérives, management toxique que je n’osais affronter par peur de perdre l’opportunité de « faire de l’expérience ».


Alors, si par ici, passent des patron.nes de librairies, je serais ravie d'avoir votre retour et je crois que ça alimenterait les réflexions sur la professionnalisation du métier, car pour en avoir discuté avec plusieurs libraires senior (10 ans de librairies en moyenne) c'est un vrai questionnement. Au plaisir de vous lire !

Commentaires


bottom of page