La Grande Verdure, Lucie HEDER

Dans un monde effondré, une communauté a survécu en se déplaçant du sol vers le ciel, abandonnant une Terre polluée. En se réappropriant un ancien éco-quartier, dit La Grande Verdure, et en investissant les toits, les personnes qui constituent cette nouvelle société tentent de reconstruire un monde plus juste dans les relations. Ce groupe cultive le consensus, la prise de décision horizontale, s’organise autour d’un système de communication inédit qui donne aux plantes le pouvoir de déterminer la communication entre deux individus ou un groupe d’individus. Lierre Hélix cherche néanmoins l’autonomie dans ce nouvel ordre qui l’étouffe. La force de ce roman est de nous mettre face aux contradictions de certains modes de communication et de manières de relationner dans nos luttes et nos volontés de créer une didactique et organisation sociétale nouvelles, quitte à mettre de côté l’enthousiasme et la spontanéité. Un roman utrasensible où on retrouve poésie, queerness et amoures, dans un monde obnubilé par l’efficience et la sécurité.

La Grande Verdure, Lucie Heder, La Volte