De son sang, Capucine Delattre
- julierauletpro
- 21 févr.
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Sabine n’aime pas son fils. Elle ne l’aime pas, elle n’a pas de lien avec lui, la relation est plus que distendue, elle ne l’a qu’un weekend tous les 15 jours, et ces weekends sont un enfer. Elle tente d’exprimer son sentiment : à ses collègues, à ses rares ami.es, à son ex-mari, elle avance à mots couverts. Puis, elle rencontre Lydia et son fils, Samuel. Et tout à coup, elle se sent capable d’aimer un enfant… Mais cet enfant n’est pas le sien.

Ce roman est une claque dans nos certitudes. Capucine Delattre aborde sans concession l’un des tabou de notre société : une mère peut-elle ne pas aimer son enfant ? Et si la société n’avait pas mis tant d’injonctions sur les mères et l’amour maternel, et si on avait écouter la détresse et l’individualité de celle qui se connaît, et si on osait penser autrement la famille ? L’autrice réussit avec brio de nous faire entrer en empathie avec cette femme qui se débat entre ses questionnements, les injonctions de son entourage, sa culpabilité. Ce roman est absolument nécessaire et brise le tabou, évitant peut-être les drames humains et sociétaux à venir.
De son sang, Capucine Delattre, La Ville Brûle





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